Répétition ouverte au public avec une participation de 5 € (tarif unique)
Psyché
de Matthew Locke I Ensemble Correspondances - Sébastien Daucé
Artistes associés
Un conte antique, des couleurs d’enfers et de paradis, une princesse qu'on ne voit pas mais des dieux qui aiment rebondir : l’expérience anglaise.
L’ensemble Correspondances avec ses 43 chanteurs et instrumentistes sous la direction du claveciniste et organiste Sébastien Daucé, a choisi de présenter Psyché, le premier semi-opéra anglais en version de concert, sous les doigts du chef d’orchestre Sébastien Daucé.
Psyché (1675) est revendiqué comme un futur modèle du genre lyrique, une nouvelle tentative d’union du théâtre et de la musique. Le roi Charles II, soucieux de s’aligner sur la splendeur artistique de Louis XIV, demande à Matthew Locke de mettre au point le premier opéra anglais. Locke aurait peut-être même composé cette œuvre comme une riposte à la visite de la troupe de l’Académie royale de musique, sous la direction de son créateur Robert Cambert (prédécesseur de Lully) à Londres en 1674.
Composée sur une traduction du livret de Molière, Corneille et Quinault qui avait servi à la Psyché de Lully, cette Psyché anglaise ne s’alignera ni sur le modèle de l’opéra italien, ni sur la nouvelle tragédie lyrique française inaugurée l’année précédente (Cadmus & Hermione de Lully) : ce sera en réalité le tout premier semi-opéra, où l’art lyrique – avec les tout premiers récitatifs anglais – cohabite harmonieusement avec le théâtre, dans la veine des Masks qui l’ont précédé.
La splendeur des effectifs (probablement plus de 100 artistes à la création), la beauté de la musique, l’invention perpétuelle (échos à différents endroits de la scène, instrumentations variées et précisément décrites, folie harmonique des nombreux chœurs) font de cette Psyché un monument inconnu de l’histoire de la musique anglaise, source à laquelle viendront puiser directement Blow et Purcell.
Distribution / Production
Dessus : Lieselot de Wilde, Marie Perbost, Élodie Fonnard, Cécile Achille Bas-dessus : Lucile Richardot
Haute-contre : David Tricou
Contre-ténor : William Shelton
Tailles : Marc Mauillon, Davy Cornillot, Antonin Rondepierre
Basses : Étienne Bazola, Renaud Bres, Nicolas Brooymans Hautbois : Johanne Maitre, Neven Lesage
Basson : Krzysztof Lewandowski
Violons 1 : Josèphe Cottet, Simon Pierre, Kate Goodbehere, Béatrice Linon Violons 2 : Birgit Goris, Matilde Pais, Sayaka Shinoda
Altos : Samuel Hengebaert, David Wish
Flûtes : Lucile Perret, Matthieu Bertaud
Cornet : Sarah Dubus
Sacqueboutes : Fabien Moulaert, Abel Rohrbach, Alexis Lahens Violes de gambe : Mathilde Vialle, Julie Dessaint, Louise Bouedo Violone : Étienne Floutier
Basses de violon : Hager Hanana, François Gallon
Théorbe : Thibaut Roussel
Luth : Diego Salamanca
Harpe : Angélique Mauillon
Percussions : Guy-Loup Boisneau
Clavecin : Mathieu Valfré
Direction, orgue et clavecin : Sébastien Daucé
Production : Correspondances
Aller plus loin
Locke est un génie disruptif qui appartient à cette zone d’ombre entre Dowland et Purcell sur laquelle on connaît peu de choses, où l’influence française est très forte. C’est une musique étrange, qui constitue un nouveau langage pour nous, tout en possédant des caractéristiques du ballet de cour. Les lignes sont complètement éclatées, l’on en vient à se demander à chaque mesure s’il n’y a pas d’erreur… C’est en prenant peu à peu conscience que ce n’en sont pas, que l’on commence à percevoir pleinement le génie de cette musique !
Sébastien Daucé
Presse
Daucé, chef-chercheur. C’est un jeu de piste à énigmes qu’a représenté le processus de (re)création de Psyché – tout premier semi-opéra anglais, commandé par Charles II à partir d’un livret déjà exploité, en France, par Jean-Baptiste Lully, et composé à quatre mains par Matthew Locke (pour les parties vocales) et Giovanni Battista Draghi (pour les danses). Le résultat musical est éblouissant, avec ses airs, ses chœurs et ses ensembles enthousiasmants, sertis dans un luxueux écrin orchestral, et servis avec enthousiasme par les chanteurs, parmi lesquels se distinguent les timbres riches et singuliers de Lucile Richardot et Marc Mauillon. Télérama - juillet 2019
Tournée
le 26 janvier 2020 à la Chapelle Royale de Versailles