Ersilia

PERFORMANCE / INSTALLATION MUSICALE
Mercredi 30 juin à 15h et à 18h, jeudi 1er juillet à 18h30 et à 20h le même soir Réserver

Alvise Sinivia - Compagnie Alvise Sinivia

Des pianos en fin de vie, désossés, posés sur le flanc, une toile d'araignée de fils de nylon et un corps tout entier devenu archet vivant.

Des pianos en fin de vie, démantelés et reliés par des fils de nylon, conservent en leur corps une table d’harmonie. Ces cadres, purs corps résonnants, sont le point de départ d’un corps-à-corps instrumental, inspiré par le livre onirique d'Italo Calvino, Les Villes invisibles.

Dans cet espace, dont l’architecture est composée de perspectives et de zones intermédiaires, Alvise Sinivia se déplace le long des fils de nylon, explorant de nouvelles manières de lier mouvement et son. Lorsqu’ils sont frottés, pincés, touchés, ils transmettent leurs vibrations aux cordes, puis aux cadres, et mettent les tables d’harmonie en résonance.

Avec ce dispositif, à la fois sonore, scénographique et chorégraphique, le pianiste, compositeur et performeur sonde la relation entre un corps et un piano, détourne l’instrument, le transforme, en exploite toutes ses potentialités. Un archet vivant, un instrument, et c’est toute une ville qui se révèle, Ersilia, dont les habitants tissent leurs fils de maison à maison.

Durée : 20 minutes
Petite salle

Presse

« ERSILIA ou le geste musical idéal
Sans jamais être dans l’allégorie, Alvise Sinivia raconte une autre histoire, un autre chant, une autre aventure. Il performe sans jamais abandonner sa volonté palpable de trouver le geste idéal, et comme il le faisait avec son piano arrangé, il cherche et semble bien trouver avec cet instrument le plus beau des moyens pour y parvenir. »
Richard Manière — pêle elêm (janvier 2019)

« Alvise Sinivia va plus loin dans l'orchestration de l'humain, puisque ce musicien et compositeur prend les corps pour des instruments, et les instruments pour des corps. Dans un constant va et vient entre mouvement et son, il montre dans Ersilia comment l'un produit l'autre et fait du vivant l'archet du vibrant, et vice-versa. »
Baz-art.org (janvier 2019)

« Jouant sur la tension des fils qui modifie les tonalités et sur leur rugosité qui saccade le son comme un doigt glissant sur une vitre embuée, l’artiste nous dévoile progressivement la richesse de son instrument. Il frôle Hitchcock ou le flamenco, sans tomber jamais dans la reproduction et la démonstration de son incroyable talent. »
Yves Kafka — Toute la culture (janvier 2019)

« Déambulant impérial entre sa création – les notes émises – Alvise Sinivia devient Deus ex Machina, inspiré et inspirant. »
Infernolaredaction (janvier 2019)

« Ce que l’on croit au début aléatoire se révèle sur le fil de cette danse où la main frôle et frotte cette toile sonore, une composition musicale subtile faisant du corps du danseur l’instrument vibrant d’une musique qui sourd dans l’espace scénique. Un dispositif à l’expressivité intense… »
magcentre.fr (janvier 2019)

Distribution / Production

Conception et interprétation : Alvise Sinivia
Collaboration à la chorégraphie :
David Drouard
Créateur lumière : Éric Wurtz
Création costume : Salvador Andujar Mateu
Régisseur général : Thierry Debroas

Production : Compagnie Alvise Sinivia
Coproduction : la Briqueterie/CDCN du Val-de-Marne, ICI- Centre chorégraphique national de Montpellier - Occitanie / Direction Christian Rizzo, dans le cadre du projet Life Long Burning soutenu par la commission européenne et dans le cadre du programme résidences croisées ; le GMEM - CNCM Marseille
Coréalisation : la vie brève – Théâtre de l’Aquarium
Accueil en résidence : L'Atelier du plateau
Avec le soutien de la DRAC Île-de-France et du Théâtre de Vanves / Scène Conventionnée d’intérêt national « Art et création » pour la danse et les écritures contemporaines à travers les arts

Le projet a été développé dans le cadre de la résidence à la Villa Médicis à Rome, saison 16-17.

Création le 6 novembre 2018 au Théâtre de Vanves

Alvise Sinivia est lauréat de la bourse FORTE de la Région Île-de-France pour Ersilia.
La compagnie a bénéficié de l'accompagnement du dispositif AVEC de l'Arcadi.

Biographie

Alvise Sinivia est pianiste, improvisateur et performeur. De multiples rencontres avec des artistes de tous horizons jalonnent son parcours (danseurs, chorégraphes, circassiens, vidéastes, peintres et plasticiens). Musicien curieux et constamment en recherche, il renouvelle en permanence son rapport à l’instrument dont il expérimente depuis plusieurs années les paradoxes et limites sonores et physiques. Formé au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris au près d’Alain Planès et Emmanuel Strosser, il y fait de nombreuses rencontres qui nourrissent sa musique.
Engagé dans la création, il collabore régulièrement avec des compositeurs et participe à l’Orchestre de Nouvelles Créations, Expérimentations et Improvisation Musicales (ONCEIM). En 2019, il crée à Athènes le solo EROR (The pianist) de Georgia Spiropoulos, produit par la Onassis Foundation et l’IRCAM, où se confondent improvisation, performance et interprétation.
Pensionnaire à la Villa Médicis durant la saison 2016/2017 dans la discipline performance, il approfondit sa recherche sur le rapport entre le mouvement et le son. Il monte ensuite sa compagnie avec laquelle il crée le solo Ersilia, pour un performeur et cinq cadres de piano. Le corps tout entier devenu archet joue le dispositif-instrument inventé pour la pièce.
Sur la saison 20/21, Alvise crée Le Hurle, une pièce pluridisciplinaire de science-fiction questionnant la notion d’archives sonores, accueillie en résidence par la vie brève - Théâtre de l'Aquarium.

Aller plus loin

« Je questionne depuis plusieurs années la forme du concert en explorant la relation entre le corps et le piano ainsi qu’une manière différente de transformer l’instrument et d’exploiter ses potentialités.

Plonger mes mains dans ses entrailles et comprendre sa mécanique m’ont permis de le désacraliser et de l’apprivoiser. Je m’intéresse à l’objet piano en tant que tel et à ce qu’il peut devenir si je n’en garde qu’une partie, si je le renverse... Les moteurs qui animent mon travail ne sont généralement pas un désir formel ou un son prémédité mais très souvent un geste physique. Le corps et le mouvement comme éléments déclencheurs du son sont au centre de ma démarche. »

Alvise Sinivia

Tarifs

12€ TARIF UNIQUE pour Ersilia

Accès

Prendre les transports en commun pour la séance de 15h.
La navette Cartoucherie circule à partir de 17h30 le 30 juin et à 18h le 1er juillet.
Pour venir, consultez le mode d'emploi

Séances et réservations

Mercredi 30 juin à 15h et à 18h, jeudi 1er juillet à 18h30 et à 20h

Téléchargement et liens

© Martin Trillaud
© Martin Trillaud