DEMI-VÉRONIQUE
Ballet théâtral à partir de la Cinquième symphonie de Gustav Mahler
C’est une chambre que le feu a détruite. Le noir a envahi l’espace, les meubles, les murs, le lit, le sol, les objets. Tout a brûlé. Un autre monde, en gestation – terre, boue, eau – se recompose.
La cinquième symphonie de Gustav Mahler fonctionne comme un « ouvroir », pour reprendre l’expression oulipienne. C'est celle qui guide nos pas, nos gestes d'écriture, pour composer un ballet théâtral, une épopée musicale. Ce qui frappe, ce qui captive au sens physique du terme, quand on écoute la cinquième symphonie de Mahler, c’est cette oscillation entre une humanité sans limite et quelque chose que l’on pourrait classer du côté de la parodie, de l’ironie. Mahler incorpore à sa symphonie des matériaux appartenant à la mémoire collective, un levain de musiques populaires qui viennent de loin, qui ressurgissent ou plutôt apparaissent, comme des petits orchestres fantômes, tels des survivances qui évoquent les profondeurs de l’âme.
« Demi-Véronique » est le nom d’une passe en tauromachie qui voit le taureau absorbé en plein élan par l’éventail de la cape du torero et contraint, par une courbe serrée de sa hanche, jusqu’à l’arrêt de sa charge. En musique, ce pourrait être un soupir.
Durée : 1h15
Distribution / Production
Une création collective de la vie brève, avec Jeanne Candel, Caroline Darchen et Lionel Dray
Scénographie : Lisa Navarro
Lumières : Maël Fabre
Son : Julien Fezans
Costumes : Pauline Kieffer
Créations textiles : Simona Grassano assistée de Sara Barthesaghi Gallo
Réalisation céramique : Dora Stanczel
Régie générale et plateau : Vincent Lefèvre
Regard extérieur : Laure Mathis
Assistanat à la mise en scène : Carla Bouis
Construction du décor : Philippe Gauliard, Vincent Lefèvre
Préparateur physique : Shyne Tharappel Thankappan
Production déléguée : Elaine Méric
La création du spectacle est soutenue par la Fondation d'entreprise Hermès, dans le cadre du programme New Setting
Production : la vie brève
Coproduction : Comédie de Valence – centre dramatique national Drôme-Ardèche ; Théâtre de Lorient - centre dramatique national de Bretagne ; Théâtre Garonne – scène européenne à Toulouse, Fondation Royaumont ; Théâtre de Nîmes - scène conventionnée d'intérêt national ;
Avec le soutien de la Région Île-de-France, de l'ADAMI, de la SPEDIDAM
Presse
Un baiser de cinéma qui joue avec la grandiloquence de la symphonie, des objets du quotidien qui vrillent, des assiettes qui se transforment en marelle sur le terreau qui recouvre une partie du plateau, une femme qui marche dessus comme sur la pointe des pieds sans les enfoncer ni les briser, et un énorme cœur coloré et gonflé qui bat, qui bat, qui bat : c’est une trame amoureuse qu’on rembobine après la représentation, dans ce ballet à trois, où les acteurs ne cessent d’enterrer et de déterrer des objets, comme autant de rêves enfouis.
Anne Diatkine - Libération - novembre 2018
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