TITRE EN COURS, Claudine Simon
Avec cette pièce scénique, troisième temps d’un triptyque débuté il y a quatre ans (Pianomachine, 2021 et Anatomia, 2023), la pianiste Claudine Simon porte un nouveau regard sur son instrument, à partir d'éléments fondateurs qui ont structuré sa personnalité.
« D’un côté un souvenir d’enfance, de l’autre un piano démembré. D’un côté le souvenir d’une écoute et des traces qu’elle a laissées sur soi, de l’autre un instrument devenu dispositif à jouer et à écouter autrement. Deux manières de mettre l’œuvre à distance, d’oublier ce qu’elle charrie d’images, d’histoires et de jugements à l’emporte-pièce. L’œuvre est le Concerto pour piano n°2, op. 18 de Sergueï Rachmaninov. Le souvenir est le mien.
J’avais dix ans. Je faisais les courses avec mon père dans le supermarché local. Je ne me souviens plus exactement comment ça s’est passé. Tout ce que je sais, c’est qu’à un certain moment, je glissai un disque dans le caddie. Un disque de piano. Je prenais des cours, donc l’instrument m’intéressait. Ce disque s’est retrouvé dans ma main puis dans le caddie. Mon père l’a acheté sans rien dire. C’était le Concerto pour piano n°2 par Vladimir Ashkenazy.
Je ne saurais dire aujourd’hui ce que j’ai ressenti en l’écoutant la première fois, tant je l’ai écouté et réécouté par la suite, tous les jours, certains passages, le crescendo du premier mouvement, des dizaines de fois, en boucle, le plaisir de ce climax indéfiniment répété, sa mélancolie indéfiniment rejouée. C’est comme si j’avais baigné dans le Concerto une année entière... »
Projet de Claudine Simon en collaboration avec des artistes invités pour quelques jours de workshop en avril
AURIS - productions sonores et scéniques
Avec le soutien en résidence de création de la vie brève – Théâtre de l’Aquarium
Coproductions et soutiens (en cours)